Qu’est-ce que la modélisation ?
La modélisation est, avec la mesure (via des stations fixes ou la réalisation de campagnes de mesure), un des deux modes de surveillance de la qualité de l’air dans une zone géographique donnée.
La modélisation de la qualité de l’air repose sur des outils numériques (programmes informatiques) qui simulent les processus chimiques et physiques responsables de l’évolution des concentrations des polluants dans l’air. Contrairement aux stations de mesure de la qualité de l’air qui donnent seulement une information au niveau du quartier où elles se situent, le principal intérêt de la modélisation est qu’elle permet d’estimer les concentrations de divers polluants en tout point d’un domaine géographique donné, pour des périodes passées, présentes ou futures.
Ces modèles doivent être alimentés en entrée par plusieurs sources de données que sont le relief, l’occupation des sols, les mesures de la qualité de l’air, les données météorologiques qui influent sur la dispersion des polluants et sur l’intensité des processus chimiques, et enfin les données mesurées, calculées ou estimées d’émissions en polluants atmosphériques.
Concrètement, le modèle, grâce à un ordinateur puissant, permet d’intégrer tous ces paramètres d’entrée et de calculer les concentrations en polluants dans l’air ambiant.
La modélisation permet de fournir des indicateurs relatifs à la pollution atmosphérique tels que :
- des cartes de concentrations en polluants dans l’air ambiant ;
- des cartes d’indices de la qualité de l’air ;
- des alertes à la pollution, de manière à permettre aux autorités compétentes d’anticiper des mesures de précautions ;
- la réalisation de bilans d’exposition des populations.
La modélisation peut également être utilisée dans le cadre d’études d’impacts, par exemple pour un nouveau projet d’aménagement du territoire ou d’installation industrielle. Le modèle permet ainsi d’établir un diagnostic en évaluant l’impact du projet sur la qualité de l’air.
Qu’est-ce que la prévision de la qualité de l’air ?
L’outil de modélisation peut être utiliser de façon rétrospective, afin d’obtenir des informations sur la qualité de l’air dans des zones non surveillées par des stations de mesures, mais aussi prédictive, c’est-à-dire pour connaitre la qualité de l’air à venir.
A l’image des prévisions météorologiques, la prévision de la qualité de l’air est un processus complexe. Elle vise à prédire, avec une incertitude maîtrisée, les concentrations en polluants dans l’air ambiant sur une échéance journalière, pour le jour même ou le lendemain (J et J+1).
Actuellement, la prévision de la qualité de l’air permet au grand public de visualiser les niveaux de pollution à l’échelle de Nouméa, sous la forme de cartographies haute résolution d’indices de la qualité de l’air, accessibles en page d’accueil du site www.scalair.nc.
On l’applique aux polluants réglementés pour anticiper l’arrivée des situations critiques lors desquelles les concentrations risquent de dépasser les valeurs réglementaires.
Les prévisions s’appuient sur des modèles de qualités de l’air dont les sorties peuvent être optimisées avec des traitements complémentaires (correction statistique) qui font notamment intervenir les mesures du réseau de surveillance de Scal’Air afin d’améliorer les capacités des modèles pour la détection des épisodes de pollution et avoir une prévision plus fiable.