L'odeur est une perception olfactive caractérisée perçue dans l'air. Elle naît d'une rencontre, dans les profondeurs des fosses nasales, entre les molécules qui s'échappent des fleurs, des fruits ou des parfums et les millions de cellules réceptrices qui forment notre appareil olfactif. A ce message sensoriel, vient s'ajouter la perception humaine de cette odeur, que l'on ressent comme agréable (parfum) ou nauséabonde. Cette perception est liée à chaque homme, sa capacité olfactive, son ressenti, son “goût”, sa culture…
Les bonnes et les mauvaises odeurs sont ainsi dépendantes d'un code social et d'une hiérarchie qui reste très culturelle.
L'intensité de la perception est reliée à la concentration de la substance. Certaines substances ont un seuil olfactif très bas, sans que l'on sache pourquoi. On observe un effet d'accoutumance à toutes les odeurs, quelle qu'en soit la qualité, probablement dû à l'action de mémorisation-saturation : les parfums ne sont pas éternels et le remplacement d'un mélange par un autre réactive son intérêt.
Odeurs et gêne
Les composés odorants émis par un site sont susceptibles de provoquer une gêne pour les riverains en fonction notamment de leur seuil olfactif, de leur concentration, de la nature du mélange, de la direction et vitesse du vent mais aussi de la sensibilité des personnes. Exemples d'odeurs nauséabondes fréquemment rencontrées : gaz d'échappement, odeurs à proximité de mangroves, feux divers...
La pollution odorante constitue le deuxième motif de plaintes après le bruit ; cette importance donnée aux odeurs par le riverain est liée au fait qu'à l'odeur est très souvent associée la notion de danger. Cette association est dans la plupart des cas sans fondement puisque les composés odorants peuvent être perçus par l'être humain à des niveaux de concentrations très faibles et en particulier inférieurs aux valeurs limites d'exposition (VLE). Cependant, même si les niveaux de concentration en polluants odorants n'induisent le plus souvent aucun risque direct, les nuisances olfactives qu'ils génèrent peuvent avoir un impact psychologique négatif lorsqu'elles sont jugées excessives. Ce "stress" peut alors dans certains cas avoir des conséquences sur la santé des personnes.
Quelles sont les principales sources et origines des odeurs ?
Une étude, réalisée à la demande de l'ADEME, a permis d'estimer à plusieurs dizaines de milliers le nombre de sites potentiellement à l'origine d'odeurs en métropole. Trois grandes catégories d’activités peuvent générer des odeurs
Les émissions industrielles
◊ Activités liées à l'énergie (pétrochimie, combustion de gaz ou de charbon, pétrole)
◊ Activités chimiques (chimie minérale, organique ou inorganique)
◊ Activités de l'industrie du bois, du papier et de la viscose
◊ Activités des industries de l'agroalimentaire (préparation d'aliments : sucres, levures alimentaires…)
Les déchets
◊ Tous les types de déchets sont à l’origine d’odeurs : compostage, déchets ménagers, déchets industriels, carcasses d'animaux, déchets de poissons, déjections d'animaux…
Les stations d’épuration
◊ La collecte et le traitement des eaux sont à l’origine d’odeurs. Sont concernés les réseaux d'assainissement, les stations d'épuration urbaines et industrielles.
Les odeurs, quel impact sur la santé ?
Les odeurs constituent une atteinte au bien être parfois importante, même si elles n’entraînent pas toujours d’effets sur la santé. Cependant, les mauvaises odeurs ne sont pas un critère de toxicité. Ainsi certains composés peuvent être complètement inodores et pourtant dangereux pour la santé comme le monoxyde de carbone. Cependant, même si les niveaux de concentration en polluants odorants n'induisent le plus souvent aucun risque direct, les nuisances olfactives qu'ils génèrent peuvent avoir un impact psychologique négatif lorsqu'elles sont jugées excessives. Ce "stress" peut alors dans certains cas avoir des conséquences sur la santé des personnes.
Que faire en cas de gêne ?
L'association Scal'Air est fréquemment contactée par des riverains inquiets lorsqu'ils détectent une odeur particulière ou gênante. Cependant Scal'Air n'a à ce jour aucun moyen de contrôle, ni pouvoir de police sur ce sujet. Nous vous conseillons donc de contacter la DRS ou Direction des Risques Sanitaires à la mairie de Nouméa qui est en charge de la surveillance et de protection de la santé publique sur la commune (téléphone 27 78 61) ou la police municipale qui pourra enregistrer une plainte en cas de gêne avérée (téléphone : 17 ou 25 23 23).